Prologue 1 : La naissance du fléau
Le monde changeait, les idéaux évoluaient, les pensées divergeaient. Les
choses les plus banales de la vie ne semblaient plus les mêmes, le réveil
matinal était à chaque jour un peu plus long et pénible. L'air était lourd, la
vie était difficile. Rares ont été ceux trouvant un réconfort à tout ces
changements, mais il en fut.
Lorsque les plus égoïstes et les plus cruels se voyaient de plus en plus
fort, les plus généraux et bienfaisant étaient considérablement affaiblit. À
l'époque, nul n'eut conscience de ce qui pouvait animer une pareille force,
surgit de nul part. Les érudits et les hommes de science citèrent une maladie
affectant les gens ayant certains trait de caractère, tandis que les religieux
et les croyants mirent en place la prophétie de la fin des temps.
La religion l'emporta, les cultes et rituels accordés en l'honneur des
dieux se multiplièrent, des émeutes firent rage à tout point du monde et les
lois furent transgressés à mainte reprise. Les forces de l'ordre ne parvinrent
plus à imposer les lois, l'ennemi était trop grand et puissant.
Les régimes au pouvoir firent place aux guerre civiles, les uns tombant
dans la maladie, les autres se perdant dans la folie. Le monde avait changé trop
vite, l'adaptation avait trop tardée, l'extinction était maintenant le prix à
payer. Certains groupes tentèrent de résister du mieux qu'ils le pouvaient, par
des tentatives de remèdes, d,antidotes, de mise en quarantaine de ceux soudain
prit de folie meurtrière, mais tout ces efforts furent tentés en vain.
Ce fût chez les Élévornes, grande race des concepteurs
matériels des biens de cette planète que le fléaux se vit le moins dommageable.
Habitué de vivres les uns parmi les autres, la force n'eut pas l'envergure
nécessaire pour semer la zizanie. Du fin fond des mines de Minoc se faisait
retentir à tout heure du jour et de la nuit ce qui allait, un peu plus tard,
être la solution finale.
Prologue II : Xain Arask, Grand
Seigueur Noctarius
Dès son enfance, Xain était un garçon plutôt instable et il attendait déjà impatiemment le moment où il remplacerait son père, Kain Arask, le grand seigneur qui régnait sur le peuple Noctarius à cette époque. Ce dernier a laissé sa place à son fils lorsqu'il est mort, assassiné par une personne dont le nom est toujours resté inconnu. Xain a vécu la fin de son adolescence en l'absence de son père et est devenu très solitaire, impassible, quelque peu frimeur et demeurent aujourd'hui un noble Seigneur des plus énigmatiques. Toutefois, sa solitude l'a mené à ne faire confiance en personne et à être autonome. Sa soif de sang et de torture se fait ressentir chez lui plus que tous les présents Noctarius, ce qui le rend très puissant, car sa faim augmente, et de beaucoup, sa rage et sa férocité. Brutal, cruel et plutôt inhumain, Xain adore plus que n'importe quoi faire souffrir un ennemi, puis le tuer ensuite, parfois pour le dévorer ou souvent pour sa propre satisfaction. Cela semble même être un passe-temps pour cet homme sanguinaire et sauvage.
Prologue III : Noriane,
Souveraine des Histrions
Chapitre I : La solution
Les entrés des mines de Minoc furent condamnés et une incroyable quantité
de nourriture non périssable fut entreposée dans une des immenses salles
creusées à même le roc. L'on prévoyait cinq ans de réserve, si les effectifs
restaient les même du début à la fin. Évidemment, tel n'en fut pas le cas.
Un système de purification de l'air fût aussitôt mis en place dans les
profondeurs de la mine, car l'air y devenait rapidement irrespirable. Les
Élévornes avaient maintenant ce qui leur était nécessaire pour survivre, pendant
cinq années. La communauté pu donc commencer le projet, qui devait les sauver
de ce fléau.
Le projet consistait à élaborer un engin capable de se rapprocher des
astres du ciels, symboles divins par excellence, afin de se rapprocher des dieux
et de leur implorer pardon. À première vue, le tout ne paraissait pas
réalisable, mais comme l'impossible pouvait être possible pour un Élévorne
avertit, la communauté décida d'entreprendre le projet. Des artisans de toute
discipline mirent la main à la pâte. l'échéancier était serré, cinq maigres
années. L'aide de la plupart des dirigeant de ce monde était de mise le
seigneur Noctarius Xain Arask et l'impératrice des histrions Noriane
supervisait tout les cotés magiques et mystique de la conception du projet.
La première année passé, le travail avait à peine débuté, un problème
technique était survenu dans le système de purification, conséquence, une
centaine d'artisans morts. Ce fut la panique totale l'espace de quelques
instants, mais les plus sages du groupe rappelèrent l'importance de leur travail
et les marteaux purent se remettre à retentir dans cette région du monde.
La deuxième année fut sans conteste celle qui permit le plus aux
Elévornes
d'avancer dans leurs travail. Le moral était bon, la nourriture plus abondante
(vue le décès prématuré de la centaine d'homme) et la créativité à son meilleur.
L'on prévoyait déjà faire quelques essais lorsque le temps le permettrait.
Au courant de la troisième année de durs labeurs, les entrés précédemment
barricadés faillirent céder. Pour la première fois depuis maintes années, ce ne
fût pas le martèlement Elévorne qui dérangea le repos nocturne de la région, mais
celui des coups de poings sur l'énorme porte érigée à l'entré. Un débat débuta
dans la communauté, quant au fait que l'on ouvrirait ou non. Le oui l'emporta de
peu et d'énormes précautions furent prisent pour la sécurité de tous. De
puissants explosifs avaient été placé un peu plus loin dans le tunnel menant à
l'entré, afin de couper le passage si le tout tournait mal.
L'on ouvrit et les explosifs n'eurent aucun besoin d'être déclenchés. Il
ne s'agissait que d'un petit groupe d'aventurier, une trentaine tout au plus,
qui avait pu survivre dans les contrés hostiles en misant sur le point fort de
tout peuple de Terre d'Exil. Ce groupe était en fait constitué de Naturilias, de
Landolors, d'Orchillions, de Noctarius, de Spanius, d'Histrions, d'Indarions et
d'élévornes. Bien sur, il y avait quelques frictions, mais rien qui ne pouvait
mener à un combat. Ces individus avaient sut survivre en groupe et ils avaient
laissé de côté leur racisme afin de survivre dans ce monde plus hostile que
jamais. La communauté Elevorn accepta donc ces individus en échange de leur bras
dans les profondeurs de la mine.
Depuis l'incident de la première année, les Elevorns avaient été distant à
retourner dans ces profondeurs. N'ayant pas de besoin immédiat des matériaux s'y
trouvant, aucun n'y était retourné depuis. Mais depuis quelques temps, une
pénurie de ces matériaux s'était fait apercevoir, le problème avait été vite
réglé lorsque ces aventuriers avaient demandé l'hébergement. Le secret quant au
précédent incident s'était garder, car ce que l'on ne sait pas ne nous fait pas
de mal.
La quatrième année se fit sans problèmes majeurs, sinon de quelques
querelles entre l'autorité Elévorne et les nouveaux arrivants. Lorsque la menace
d'expulsion se fit entendre, tout trouble cessa. Preuve que ce qui était à
l'extérieur de la mine devait être des plus dangereux.. Certains essais eurent
la chance d'être effectués au courant de la quatrième année. En vue des réserves
de nourritures qui baissait à vue d'oeil, il ne fallait plus tarder.
Au début de la cinquième année, les réserves de nourriture furent achevés.
Le signal du départ fut donné et l'essais ultime arriva. Le plan était d'envoyer
quelques individus de chaque race afin de cerner le plus possible l'ensemble des
dieux. Tout les Elévornes ne pouvant pas prendre place dans l'appareil, la plus
part restèrent sur Terre d'Exil, en attente de la grâce des dieux que leur
apporterait l'engin construit.
L'appareil décolla en début d'après-midi, moment ou le vent tombait
généralement et ou les nuages, qui obscurcissaient à présent le ciel à toute
heure du jour depuis plusieurs mois, était le plus favorables. Dans une
explosion qui détruisit tout sur plusieurs lieux à la ronde, le petit habitacle
entassant une vingtaine d'individus s'éleva à toute vitesse dans les airs. Le
peuple Élévorne tout entier assista avec dévotion au lointain décollage, les uns
satisfaits, les autres craignant le pire.
Chapitre II : La fin
l'appareil de conception Elévorne ne revint jamais sur Terre d'Exil. Ses
constructeurs l'attendirent pendant plusieurs mois, certains ne cessèrent de
fixer l'infinité du ciel afin d'assister à son retour, d'autres plus pessimistes
tentèrent de fabriquer un second engin. La communauté Elévorne se sépara, les
plus sages ne pouvant plus donner les bons conseils. Ainsi donc, plusieurs
petits groupes Élévornes partirent habiter grottes et cavernes de ce monde. L'on
ne saurait dire ce qui leur est arrivé à tous. Certains auraient peut-être
réussit la confection d'un second appareil, mais toute trace de pareil exploit
nous est à ce jour impossible.
Les nuages gagnèrent en épaisseur, ne laissant bientôt plus passer les
rayons solaires. L'obscurité gagna la bataille face à la lumière et Terre d'Exil
sombra. Les bêtes nocturnes firent chasse à tout heure, ne laissant bientôt plus
que quelques survivants. Le sang était maintenant chose courante, car partout y
régnait son odeur.
Certains plus bricoleurs réussirent à s'éclairer de presque rien, pour ne
voir que les ravages de la nuit éternelle. Les seuls abris possibles étant le
fond des grottes, la vaste majorité des survivants s'y réfugièrent en quête de
mieux. Mais étant déjà la propriété de monstruosité pire que le règne extérieur,
l'espoir était vain.
Certains volcans reprirent vie, illuminant momentanément la noirceur du
monde, mais il était trop tard, l'appareil ne revenait pas, les dieux n'avaient
pas été avertit. La lave recouvrit bientôt presque toute existence, même les
bêtes nocturnes eurent le repos éternel.
Le silence fût et perdure depuis maintenant toujours. Sans bruit il n'y as
pas de vie, sans vie comment prendre compte du temps passé...
Chapitre III : Les débuts de Profania
Dans une explosion qui détruisit tout sur plusieurs lieux à la ronde, le
petit habitacle entassant une vingtaine d'individus s'éleva à toute vitesse dans
les airs. Le peuple Élévorne tout entier assista avec dévotion au lointain
décollage, les uns satisfaits, les autres craignant le pire.
l'ambiance à l'intérieur de l'appareil était des plus affolée. Les
concepteurs Élévornes n'avaient pas prit en compte la forte accélération qui
ferait suite à l?explosion primaire. Les effets d'une très grande accélération
sur le corps pouvaient avoir des conséquences nuisibles, voir fatales.
Heureusement, l'équipage n'eut aucune perte suite à ce premier problème
rencontré.
La monté, quant à elle, se fit avec un peu moins de malaise. Quelques
secousses eurent bien sur un inconfortable effet de nausée sur certains, mais
aucune blessure n'en découla. l'altitude des nuages se fit atteindre en quelques
secondes à peine. Ce fut la première fois qu'un être vivant se rendait si haut
dans les hauteurs célestes. À la rencontre des nuages, les secousses se
multiplièrent, mais l'équipage tenu le coup. À la conception, les Élévornes
n'étaient pas tout à fait certain du comportement que prendrait l'appareil une
fois en contact avec les nuages, le tout fut donc laissé à la bonne grâce des
dieux, le hasard.
Passé outre les nuages, l'équipage eu droit au plus bel exemple de
surnaturel que la nature pouvait témoigner. Les terres qu'ils avaient foulés
depuis leur plus jeune âge avaient été recouvertes au mètre près par un épais
brouillard. Le peu de choses que laissait entrevoir les nuages étaient
infiniment petites et ne cessèrent de rapetisser au fil de l'ascension. Pour la
première fois de l'humanité, un mortel pouvait enfin avoir la vision d'un dieu.
Au cours du périple auquel était convié l'équipage, la vision de ce monde
plat et uniforme eu bientôt la forme quasi-sphérique qu'il se devait. Les
Élévornes présent expliquèrent ce phénomène par la distorsion des sens dû à la
trop haute altitude. Sans se questionner d'avantage, le reste de l'équipage les
crûrent sur parole.
Le monde sphérique s'éloigna peu à peu, ne devenant bientôt plus qu'un
autre point dans cet univers étrangement constitué d'autres points. Les
questions se multiplièrent dans l'esprit des membres de l'équipage, mais tous
restèrent muet. Dans ce silence quasi divin, nul n'osa déranger la béatitude des
dieux. Le silence perdura plusieurs heures, mais il fut brisé. Un des Landolors
présent évoqua l'idée de la déroute et du fait qu'ils s'étaient perdus dans
l'infinité de points.
Les Élévornes avaient accomplit leur devoir en propulsant l'appareil hors
de Terre d'Exil, mais que devaient-ils faire à présent ? Attendre qu'une
divinité veuille bien les aborder ? Plusieurs questions trottèrent dans l'esprit
de l'équipage, mais aucune réponse ne se fit entendre. l'attente devrait donc
perdurer encore quelques instants.
La petite quantité de nourriture qui avait été emmagasinée à bord ne fut
pas de trop lorsque le petit groupe se fit prendre par la faim quelques heures
plus tard. La nourriture ne ferait vivre que quelques jours le considérable
équipage, l'on ne devait pas trop alourdir l'appareil si l'on désirait le faire
décoller.
Quelques jours plus tard, le questionnement de tous et chacun s'arrêta sec
lorsqu'un autre point se transforma peu à peu en une autre sphère, sous les yeux
ébahis de l'équipage. Les pensés ternes cédèrent à la consternation, l'équipage
croyait avoir atteint leur but, celui de la résidence des dieux.
La sphère s'offrant à eux sembla à divers points de vues plus accueillante
que celle laissée derrière. l'équipage n'était pas encore au courant, mais un
nouveau monde se dévoilait lentement devant leurs yeux ébahis. Des vallées se
dessinaient au flancs des montagnes, ces montagnes se fondaient un peu plus loin
en de grandioses plaines, ces plaines laissaient place à de vastes forêts et ces
forêts abritaient une multitude d'animaux qui sauraient rassasier l'équipage
maintenant affamé.
La vision de ce monde s'approchant rapidement semblait magnifique,
jusqu'au moment ou un Élévorne prit subitement la parole : « Hmmm, vous allez me
prendre pour ridicule, mais ? Le système d'atterrissage n'était pas encore tout
à fait au point lorsque le jour fatidique du décollage survint ». Chaque membre
de l'équipage fut, l'un à la suite de l'autre, pris au coeur par cette révélation
d'une mort imminente. Tout l'espoir se terminerait en un petit nuage de
poussière, rien de plus décevant après tant de travail.
Il ne restait plus qu'a essayer le système d'atterrissage, même s'il
n'était pas au point. Après tout, s'il s'agissait bien d'un royaume divin,
peut-être que grâce leur serait rendu. l'élévorne attendit que l'appareil aie
suffisamment de vitesse, puis tira un levier. Une énorme toile se déplia à
l'extérieur de l'habitacle, celle-ci étant attaché par une vingtaine de câbles à
la structure même de l'appareil.
Les mains devinrent moites, les coeurs pompèrent le sang à tout rompre et
tout individu cessa de respirer, de peur qu'un simple souffle déclenche une
réaction en chaîne. Au début, tout semblait bien se dérouler, la hauteur des
nuages se fit atteindre sans aucun problème. l'appareil s'était freiné de lui
même et un atterrissage en douceur se dessinait en perspective pour tout
l'équipage.
Le trouble débuta lorsqu'un câble céda et en entraîna un autre sur son
passage. l'appareil commença à tournoyer sur lui même en accélérant rapidement.
Le sol était maintenant visible par les yeux affolés de tous. Au moment où tout
avait cessé de tournoyer, la toile se déchira en son milieu et une faille se
propagea rapidement vers l'une de ses extrémités. l'écrasement était inévitable.
Chapitre IV : La répartition des peuples
Le soleil brillait du haut de son piédestal céleste, procurant à la vie la
lumière et la chaleur nécessaire à son expansion. De puissants rayons
envahissaient les vastes étendues de l.aube au crépuscule, laissant place au
développement de la vie. Une voluptueuse présence animait les airs, le vent.
Se faisant donné vie par cette puissance, un moustique, suivant le gré
hasardeux du vent, passa sans crainte aux abords d'un paisible lac. Ne s'y
arrêtant pas, il poursuivit son envol sous la douce brise environnante. À la vue
d'une aire de repos, il se posa sur une imposante branche de chêne, régnant
seul, au beau milieu d'une clairière délaissée par ses semblables. Le moustique
y resta plusieurs minutes durant, écoutant la béatitude quasi-éternelle de la
lente et profonde sève, sang du règne végétal. Ce même vent, l'ayant amené
jusque là, l'effraya d'une vague plus fraîche qu'à d'ordinaire, commandant ainsi
son envol.
Ainsi donc, le moustique reprit son aventure aérienne, guidé par les flots
d'un invisible souffle. Poursuivant tel un brave chevalier une quête
interminable, le petit moustique passa aux côtés d'une profonde ride à la
surface de la clairière. Ne portant aucune attention à ce phénomène, il laissa
le faible vent le guider, tel une plume ayant perdue toutes attaches.
En harmonie avec cette innommable cadence, le moustique poursuivait,
nonchalamment, son aventure quotidienne. Lorsque la chance le lui permit,
celui-ci se posa sur l'immensité prenant place à la fin du sillon récemment
formé, puis soudainement, sans nécessité véritable, il examina hâtivement les
environs.
Quelque chose d'étrange se réveillait au sein des débris environnants,
probablement d'un très lointain sommeil. Arborant une peau réfléchissant à
souhait la lumière solaire, l'être, animé d'une récente force se leva. Dans un
vacarme métallique infernal, il fit quelques pas, puis s'effondra aussitôt. La
chute expulsa le lourd heaume de sa tête, laissant apercevoir un jeune visage
ensanglanté. Les cheveux courts et noirs de l'homme prirent une teinte rougeâtre
lorsque le sang s'y entremêla. Cherchant au plus profond de lui-même une
dernière force, l'homme plongea sa main gantelée au pommeau de sa fidèle épée,
puis la sortit en la hissant une dernière fois à bout de bras vers les cieux. Le
bras sitôt retomba, de faibles soubresauts animèrent par la suite tout ses
membres, puis rien du tout, à l'exception d'un profond silence. Ainsi périt
Jarlax Wyndyl, le premier Landolor à se vider de son sang à même le sol de
Profania.
Le silence ne tarda pas à se faire briser, une seconde masse se leva des
débris, visiblement blessée elle aussi à la vue d'une pointe de métal perçant sa
jambe de part et d'autre. Revêtit de la même coquille réfléchissante, l'être
avança dans la clairière, d'un pas lourd et pesant. À peine une dizaine de
mètres plus loin, l'être se pencha, retira son heaume, puis cracha tout ce qui
devait lui rester de sang. La longue et blanche crinière ne tarda pas à se
souiller elle aussi de quelques mèches d'un rouge écarlate. Un profond soupir
saisit aussitôt l'homme, ne lui laissant aucun salut, il s'affaissa aussitôt
dans un tintement métallique. Telle fût décrite la fin de Piluth Orchillion,
mort en ayant tenté l'impossible pour les siens.
Certains membres de l'équipage n'eurent pas la chance de se lever une
dernière fois avant de mourir, mais il en fut un bon nombre qui survécurent à ce
fâcheux atterrissage. La seule et unique représentante Naturilia de ce voyage eu
cette chance, elle se levât, suivit ses pas vers la plus somptueuse forêt de
tout Profania et entra dans un profond recueillement. Suite à plusieurs semaines
de prière consécutives, l'esprit de la forêt se manifestât, les arbres prirent
soudain vie et s'entremêlèrent pour donner ce qui est connut à ce jour comme
étant Forestia, résidence de toutes Naturilia.
Dans la même veine de chance, un Spanius se levât, encore étourdit par le
récent impact. Ayant toujours le même désir de fête, il alla aussitôt vérifier
s'il était le seul survivant Spanius de cette tragédie. À son plus grand
plaisir, une femme de son sang avait elle aussi résistée à la catastrophe. De
quelques petites poussées amicales, il la réveilla gentiment, puis ils prirent
la route tout deux, main dans la main. Leur chemin les menèrent à la lisière
d'un vaste désert. Dans un élan d'optimisme, ils décidèrent de s'y installer. De
leur union naquirent les premiers descendants d'El Juerguista.
Prit d'un mal profond, une Histrionne se réveillât à
toute hâte. Le temps tarda à lui faire constater l'ampleur du désastre, mais une
fois conscience reprise, elle se dépêcha à aider ses semblables. Usant avec
dévotion de ses compétences en magie, elle rendit la santé à ses camarades
blessés. Laissant tout les autres pour morts, elle quitta le lieu de
l'écrasement avec les siens et se dirigea vers les abords maritimes, là où le
souffle du vent marin saurait rendre le moral perdu. La ville de Jelkyrie fût
construite aux abords de l'océan et sera par la suite recouverte d'eau par une
inondation plusieurs années plus tard.
Aux prises avec la boucherie environnante, un Élévorne n'eût pas le même
réveil que les autres. Quelque peu attristé par la tournure dramatique du
voyage, il reprit courage en imaginant l'avenir, remplie de prospérité et de
renouveaux. Faisant abstraction des autres, il alla réveiller ses égaux, puis
prit la route vers ce qui allait devenir plus tard la plus grande mine jamais
construite par un mortel. Les profondeurs incalculables des tunnels parcourant
cette mine permettront l'extraction de la Solvarine, minerai indispensable pour
le célèbre alliage Élévorne.
Quelque peu surprit de ne voir que les corps de la moitié de l'équipage,
un Noctarius se dépêcha de remuer ses frères et ses soeurs pour finalement
s'enfuir de ce lieu maudit. Tous se réfugièrent dans un réseau de galeries
souterraines avoisinantes et telles des taupes, s'y confinèrent pour plusieurs
années. Le réseau devin rapidement connus de tous et une légendaire citée y fût
érigé, en la mémoire de ceux qui durent rester sur Terre d'Exil.
N'échappant pas à l'appel de la survie, un Orchillion reprit subitement
conscience. Ne faisant pas allusions aux autres gisant sur le sol auprès de
l'appareil, il ne réveilla que les siens, puis tous ensembles, s'éloignèrent de
l'étrange atterrissage Élévorne. À plusieurs jours de marche de l'écrasement,
ils décidèrent de faire halte et fondèrent ce qui allait devenir, pour se
remémorer cette première halte Orchillionne, la halte de Ragnarok. Ragnarok fut
construite pareillement quelques années plus tard et depuis lors, de nombreuses
patrouilles militaires sillonnent le secteur, afin de protéger le lègue de leurs
ancêtres.
Coincé sous le système de propulsion de l'appareil, un Indarion gisait.
Une étrange puissance, émanant probablement du peu d'énergie restant à l'engin,
redonna mystérieusement force au corps inerte. Soudainement éprit de colère, l'Indarion
souleva d'une seule main l'habitacle, puis s'enfuit à toute hâte dans la nature.
L'on ne saurait dire ce qui advint précisément de lui, mais chose certaine,
c'est qu'une ville à l'état de ruine se bâtit non loin de là. Le comment de son
autoreproduction, plusieurs légendes en expliquent des bribes, mais aucune ne
saurait affirmer avec conviction le comment de la chose.
Les derniers corps blessés laissés derrière eurent soudain tous la
capacité de se relevé en même temps. Étant pris de haine par l'abandon du reste
de l'équipage, ce peuple se jurèrent entre eux qu'un jour, ce serait à leur tour
d'abandonner un à un tous ces peuples. Maintenant établit à plusieurs points de
ce monde, les Landolors ont l'égoïsme de leur promesse. Nul ne saurait dire si
ce pacte a vraiment eu lieu, mais tous sont en parfait accord pour conclure que
ce peuple n'as aucun allié véritable.
Il fut de ce monde, un peuple candide, n'ayant aucun souvenir de ce
terrible incident qui changea la face du monde pour toujours. À l'autre bout du
monde, dans leur citée millénaire, les Makadoks n'ont eu vraiment conscience de
la nouvelle présence humanoïde sur Profania que lors d'une rencontre mémorable
avec les Noctarius, sombres créatures des profondeurs. Ce fut alors la panique,
n'étant pas habitué à la haine d'autrui. Mais, au fil du temps et des époques,
les Makadoks eurent la capacité de se tailler leur place, à même un monde de
violence et de déchirements.
Depuis lors, les mentalités des ancêtres d'Exil ont suent s'adapter à ce
nouveau monde, monde auquel avait été convié par erreur l'équipage de l'appareil
Élévorne. L'on ne saurait prédire l'avenir de tout ces peuples, mais une chose
est certaine, avenir il y aura.
Chapitre V : L'évolution technologique
Dès le réveil des survivants de
l'atterrissage en catastrophe sur Profania, Delkyrio Delgovie s'empressa de
réveiller ses amis Élévornes. Plusieurs étaient décédés dont son meilleur ami,
Benjamin Isaurie, un des grands fondateurs de la capsule qui les avait
emmenés là. Un rassemblement se fit devant les restes de la navette afin de se
répartir les taches de la visite du nouveau monde. Un pacte se conclu ; "qui
trouvera, gardera". Mariott premier usa de son intelligence et son esprit
conquérant afin de diviser les survivants Landolor et de les disperser dans
chacun dans une région quelconque, ce qui fit du territoire Landolor le plus
étendu de la planète. Les Élévornes marchèrent quelques jours jusqu'a ce que
leur regards se croisent avec un métal encore inconnu... un métal très dur et
très résistant. Pas très malléable, mais parfait pour faire des constructions
très solides. Ils suivirent les traces de ce métal pour en arriver à une
clairière au milieu d'une région minière. Sans hésiter, ils y construisirent une
grande maison afin de faire les plans de leur future ville en ce métal très
résistant qu'ils nommèrent Solvarine. Chacune des nations entra en période de
construction intense. Les Landolor, dirigés par Mariott, baptisèrent leur ville
Tradenia en l'honneur de la ville mère de Terre d'Exil. Les Histrions, sous le
régime monarchique de Noriane, usèrent de leur pouvoir afin se faire une grande
cité sur trois paliers : le plus haut étant la Haute Ville de Romane,
l'intermédiaire à la hauteur du sol est la basse ville de Romane et la plus
basse consistant en une ville Aquatique basée sur la magie blanche. Les
Noctarius se dirigèrent plus vers les souterrains et endroits sombres de la
planète, tandis que les Indarions se dirigèrent vers le nord-est.
Une grande annonce fit le tour de la planète afin d'enterrer les non survivants
du voyage interplanétaire. Une tombe fut construite dans une montagne loin de
tout regard. Plusieurs habitants de toutes les races y furent déposés dont le
monarque histrion Ulderick, Piluth, Jarlax Wyndyl et Benjamin Isaurie. Noriane,
attristée de la mort de son unique amour, y déposa un bracelet magique afin de
conserver l'âme de son époux dans cette relique. Xain Arask et Delkyrio
Delgovie, plus méfiants, soudèrent les tombes l'une après l'autre.
La construction de Delgovie s'intensifia après l'annonce d'une très grande
valeur marchande sur la Solvarine, qui pouvait aussi facilement, à l'aide
d'alliage, conduire l'énergie électrique et servir d'armure. Suite à plusieurs
découvertes ingénieuses, Delkyrio Delgovie fut atteint d'une maladie grave,
aussi mystérieuse que mortelle. Le peuple Élévorne, incapable de vivre sans le
cerveau de leur inventeur, construisit à l'aide de toutes les ressources
possible et par la conception de Delkyrio, une très grande bâtisse, ou l'énergie
centrale de la ville serait dirigée et emmagasinée ; tel un trône de puissance.
Peu de temps après, Delkyrio perdit la vie et le peuple Élévorne se retrouvait
sans chef... Mais heureusement, sa descendance assurerait la survie du peuple
sans être d'une intelligence égale ou supérieur à leur ancêtre.
Plusieurs années passèrent, voir quelques siècles. Jusqu'à ce qu'un esprit se
révéla supérieur à tout autre ayant existé sur cette planète... Séraphin
Delgovie, 20ème descendant de Delkyrio Delgovie. Né avec un tempérament
excentrique et fou, mais avec une intelligence supérieure, Séraphin avait dans
l'idée de crée des intelligences artificielles avec les bienfaits de la
technologie...
Des plans se développèrent, des prototypes, des erreurs, des réussites... Tout
pain quotidien d'une expérience révolutionnaire. Les moins fortunés de la ville
développèrent une certaine habilité à travailler et les plus riches était plus
intellectuel. Tout cela mena à la révolution technologique de cette race, qui
était autrefois de simples esclaves mineurs.